La marque britannique GHD fait fermer des dizaines de boutiques en ligne vendant de faux produits capillaires.
Jemella Group Limited fabrique et commercialise des sèche-cheveux, des pinces à friser et d’autres produits de coiffure de marque GHD. GHD est l’acronyme de « Good Hair Day ».
La marque GHD a été créée en 2001 par trois coiffeurs britanniques. Elle a rapidement connu en deux ans un grand succès grâce à son utilisation en association avec des produits capillaires innovants.
Les produits GHD sont principalement vendus en Europe, en Australie, en Afrique du Sud et en Amérique du Nord. Il faut souligner que le chiffre d’affaires a été de plus de 200 millions de dollars en 2021.
La société britannique est entre autres propriétaire d’une marque de l’Union européenne. Enregistrée depuis 2004, elle est ainsi protégée pour une variété de produits, principalement des produits de soins capillaires et de coiffure.
L’entreprise est également propriétaire du nom de domaine <ghdhair.com>. Déposé en 2002, il est utilisé pour son principal site web. Il fait ainsi la promotion de la marque GHD et de la vente en ligne de ses produits.
Plusieurs titulaires ont néanmoins enregistré 16 noms de domaine litigieux. Ils ont été déposés entre le 9 mars et le 18 mai 2023. Ils hébergent des sites dans des langues différentes avec des mises en page identiques. A cet égard, ils affichent la marque GHD et son logo signature. Enfin, ils proposent à la vente ce qui prétend être les produits de marque GHD à des prix réduits.
Des faux produits GHD à bas prix
En conséquence, la firme a engagé une procédure extrajudiciaire auprès de l’OMPI numéro D2023-2445. Elle a obtenu que la procédure soit consolidée malgré des titulaires différents.
En effet, les noms de domaine intègrent entièrement la marque GHD avec le simple ajout de termes génériques et/ou descriptifs et/ou géographiques. Les noms de domaine litigieux ont tous été utilisés en relation avec des sites affichant les mêmes images, proposant de faux produits GHD.
Parmi les contrefacteurs, il y a l’entreprise malaisienne Web Commerce Communications. GHD avait déjà remporté une décision numéro D2022-4552 contre elle en 2022. Dans cette affaire, 28 noms de domaine ont été déposés.
L’enregistrement de vingt-huit noms de domaine litigieux incorporant la marque GHD est suffisant pour démontrer un « pattern ». De plus, Web Commerce Communications apparaît comme un cybersquatteur en série. Elle a été impliquée dans plusieurs procédures UDRP antérieures qui ont abouti au transfert ou à l’annulation des noms de domaine litigieux aux plaignants concernés.
Dans l’écriture de ses noms de domaine, le contrefacteur a majoritairement utilisé des termes géographiques comme la Belgique, le Canada ou même la France comme <ghdhair-france.com>.
Dans cette affaire aussi, les faux sites utilisent la marque déposée GHD, les visuels des produits et les images officielles. La vente de produits contrefaits GHD se fait également à des prix réduits.