Une entreprise pharmaceutique alerte sur une fraude au recrutement usurpant son identité. Elle met en garde les candidats floués dont les données personnelles sont volées.
Johnson & Johnson est une multinationale américaine. Elle fabrique et vend des produits de consommation dans le monde entier depuis plus de 130 ans.
Le groupe de sociétés Johnson & Johnson couvre la santé grand public, des dispositifs médicaux et de diagnostic, des produits biologiques et pharmaceutiques.
La firme compte plus de 250 sociétés opérationnelles dans 60 pays à travers le monde. Elle emploie ainsi environ 114 000 personnes.
La société de santé possède et utilise de nombreux noms de domaine. Elle détient notamment <johnsonjohnson.com> (créé en 1997) et <jnj.com> (1993). Ils redirigent les visiteurs vers les sites officiels du groupe.
L’entreprise pharmaceutique a fourni la preuve qu’elle est le propriétaire enregistré de nombreuses marques déposées dans le monde entier relatives à son nom JOHNSON & JOHNSON.
Un fraudeur a pourtant déposé le nom de domaine <jjohnson-johnson.com> en août 2021.
Un typosquatting sonne l’alerte à la fraude au recrutement
Le nom de domaine litigieux est identique à sa marque JOHNSON & JOHNSON. Il contient notamment la marque dans son intégralité. En fait, il ajoute simplement un « J » supplémentaire. De plus, il remplace l’esperluette (nom du « & ») par un trait d’union.
Johnson & Johnson décide d’engager un action extrajudiciaire « UDRP » numéro D2022-3403 contre ce nom de domaine.
Il est important pour les marques de détecter ces noms de domaine mal orthographiés. Une surveillance de marque parmi les noms de domaine doit proposer l’option de détection du typosquatting dans son paramétrage.
Dans ce litige, le nom de domaine ne se résout pas en un site web actif. Nous le répétons souvent sur faux.fr : un nom de domaine inactif au niveau web peut pourtant être utilisé au niveau mail.
Ainsi, le fraudeur a utilisé le nom de domaine litigieux dans le cadre d’une escroquerie par courrier électronique au nom de Johnson & Johnson. Via une adresse électronique liée au nom de domaine litigieux (« […]@jjohnson-johnson.com ”), il offre un poste de travail.
Pour obtenir le job, le fraudeur demande des informations personnelles et un paiement pour obtenir un visa de travail.
Plus précisément, il a envoyé des messages électroniques frauduleux afin de confondre divers candidats à un emploi. Ainsi, il leur a fait croire qu’ils avaient été embauchés chez Johnson & Johnson à Singapour.
Alerte : Méfiez-vous des escroqueries à l’emploi
Sur son site, Johnson & Johnson alerte à la fraude au recrutement. L’entreprise de santé raconte que « des demandeurs d’emploi sans méfiance ont signalé avoir reçu des contacts non sollicités par téléphone, e-mail ou SMS de la part de personnes prétendant être ou représenter un ou des recruteurs Johnson & Johnson ».
L’entreprise de santé souligne qu’elle « ne propose pas d’offres d’emploi non sollicitées. De plus, les sociétés Johnson & Johnson ne facturent aucun frais ou dépôt de garantie aux employés potentiels pendant le processus de recrutement ».
Enfin, la société de santé met en garde les candidats : « Si une personne prétend fournir des services de recrutement pour une société Johnson & Johnson moyennant des frais au candidat ou exige un dépôt de garantie, veuillez noter que la personne n’est en aucun cas affiliée à une société Johnson & Johnson ».
Elle invite les candidats à visiter leur site officiel s’ ils sont à la recherche d’opportunités d’emploi dans une société Johnson & Johnson.
Enfin, elle précise que « si vous avez été victime d’une fraude ou si vous soupçonnez un vol d’identité à la suite d’une escroquerie à l’emploi, veuillez contacter votre organisme local d’application de la loi pour obtenir des conseils ».