Une attaque de phishing par courrier électronique a visé le producteur d’acier ArcelorMittal. L’escroc a utilisé un nom de domaine litigieux pour envoyer des courriels qui semblent provenir des employés de la société.
L’arnaque a été orchestrée dans le but d’obtenir des paiements électroniques d’utilisateurs sans méfiance.
ArcelorMittal est une multinationale luxembourgeoise reconnue comme le plus grand producteur d’acier au monde. La marque ARCELORMITTAL a été enregistrée dans plusieurs régions du monde. L’entreprise commercialise ses produits et services en utilisant cette marque depuis 2006.
La société est également titulaire du nom de domaine <arcelormittal.com>, déposé le 26 janvier 2006.
Un pirate a enregistré le nom de domaine litigieux <arcelormlttals.com> le 10 novembre 2020. . Le nom de domaine contesté est une faute d’orthographe intentionnelle de la marque ARCELORMITTAL.
En effet, il diffère de la marque par seulement deux lettres. Plus précisément, le cybersquatteur a remplacé la lettre «i» d’ARCELORMITTAL par la lettre «l». Il a aussi ajouté la lettre «s» à la fin de la marque.
En pareil cas, il s’agit d’un typosquatting. Une surveillance de marque parmi les nouveaux dépôts de noms de domaine doit détecter des adresses mal orthographiées.
Un phishing par courrier électronique caché derrière une anodine page d’attente
Lorsqu’un nom de domaine est nouvellement enregistré, il est souvent installé sur la page d’attente du « registrar ». En ce cas, le nom de domaine litigieux est parqué sur la page d’attente du fournisseur d’hébergement. A première vue, cet usage n’est pas très grave. Cependant, il ne faut jamais oublier qu’un nom de domaine n’est pas seulement un site web mais aussi des mails.
Il est recommandé de surveiller un nom de domaine sensible via un monitoring spécifique de type « SecURL » pour détecter le phishing.
Dans ce cas, le nom de domaine contesté a été utilisé pour envoyer des courriels aux clients d’ArcelorMittal leur demandant des virements électroniques.
L’escroc a donc tenté de se faire passer pour le groupe sidérurgique dans le cadre d’un stratagème frauduleux de phishing par courrier électronique.
Dans le cadre de cette fraude, le cybersquatteur a créé de nombreuses adresses électroniques en utilisant les noms des employés d’ ArcelorMittal. Il a ensuite utilisé ces adresses électroniques pour demander des virements d’argents.
A ce sujet, il s’agit d’une usurpation de l’identité d’ArcelorMittal via des mails associés à un nom de domaine cybersquatté. Le pirate a donc enregistré et utilisé le nom de domaine litigieux dans le but principal de lancer une attaque de phishing.
Cet usage est qualifié de mauvaise foi. Il fait partie des critères permettant à une marque de remporter une procédure extrajudiciaire nommée UDRP. Cela dit, ArcelorMittal obtient logiquement le transfert du nom de domaine utilisé pour du phishing par courrier électronique.