Pas chères ces bottes Kickers ? La réduction affichée de 80 % est alléchante mais cache un site présumé de contrefaçon hébergé sur un nom de domaine cybersquatté.
La marque Kickers appartient au Groupe Royer. Ce groupe Royer est une société française spécialisée dans le négoce de la chaussure. Louis Royer l’a fondée en 1945. L’entreprise française possède, via diverses filiales, un certain nombre de marques de chaussures bien connues.
En 2017, le groupe a annoncé un chiffre d’affaires de 310 millions d’euros réalisé dans 70 pays. De plus, la société emploie 800 salariés.
Elle est aussi la société mère de la société néerlandaise Kickers International BV. Cette dernière fabrique et distribue des chaussures sous la marque « Kickers ». La marque très connue et prospère est notamment enregistrée en France.
Le site internet de la marque est accessible via le nom de domaine <kickers.com> qui a été enregistré en avril 1998. Le Groupe Royer possède de nombreux autres noms de domaine qui incluent la marque KICKERS comme par exemple : <kickers.fr>, <chaussureskickers.com> , <kickers.clothing> et <kickersshop.com>.
Le diminutif « Kick » utilisé pour vendre des bottes Kickers pas chères !
Un site de vente de bottes Kickers « pas chères » est accessible via le nom de domaine litigieux <kickbottes.online>. Néanmoins, le nom de domaine ne reprend pas à l’identique KICKERS mais uniquement « kick ». Cependant, l’expert en charge de ce litige D2021-1660, estime que « le nom de domaine contesté ressemble de manière confuse à la marque KICKERS ».
Selon lui, le nom de domaine contesté reprend un raccourcissement de la marque KICKERS (c’est-à-dire « kick »). Il ajoute ensuite un terme descriptif, soit le mot français bottes. Ainsi, il prête à confusion avec la marque car il inclut une confusante avec la marque.
La marque de chaussures semble bien visée avec l’ajout du terme générique « bottes ».
Le nom de domaine litigieux a été enregistré en décembre 2020. Il est lié à un site web qui utilise la marque KICKERS. Le site donne l’impression qu’il s’agit d’un véritable site internet du Groupe Royer.
Il propose notamment à la vente ce qui est censé être une gamme de chaussures de marque Kickers. Pour autant, les prix affichés sont nettement inférieurs à ceux pratiqués par les détaillants normaux.
Une remise allant jusqu’à 80 % est annoncée pour des bottes Kickers pas chères.
Le nom de domaine litigieux est clairement destiné à aider à cette tromperie. Dans sa décision, l’expert précise qu’il n’a même pas besoin de de savoir si les marchandises à la vente sont contrefaites ou non.
La mauvaise foi est démontrée pour ce qui ressemble à un site de contrefaçon de chaussures.