
Quand KHAITE s’attaque à un faux site de sa marque de mode
La marque de mode américaine Khaite obtient le transfert d’un nom de domaine cybersquatté hébergeant un faux site de vêtements.
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Publié le vendredi 20 juin 2025 par Jean-François POUSSARD
Le médicament Plaquenil a fait l’objet d’une procédure UDRP engagée par SANOFI. En effet, le nom de domaine <plaquenilkart.com> renvoyait vers un site actif. Celui-ci proposait illégalement des produits pharmaceutiques à prix réduits, dont le Plaquenil. Face à cette atteinte à ses droits, SANOFI a agi sans délai.
Avant d’examiner la décision UDRP D2023-1488, il est essentiel de rappeler ce qu’est le médicament Plaquenil. Ce traitement, produit par SANOFI, contient de l’hydroxychloroquine. Il est indiqué pour soigner des maladies comme le lupus ou la polyarthrite rhumatoïde. En raison de ses effets sur le système immunitaire, il nécessite une prescription médicale.
De plus, sa commercialisation est strictement encadrée. Par conséquent, toute tentative de distribution hors circuit légal constitue une menace. Cela peut nuire à la santé publique, mais également à la réputation du titulaire de la marque.
Le nom de domaine <plaquenilkart.com> combinait la marque Plaquenil à l’élément « kart », suggérant un site de commerce en ligne. En réalité, ce domaine dirigeait les internautes vers un site Web actif, où plusieurs médicaments étaient en vente, notamment du Plaquenil, à des prix très attractifs.
Toutefois, ce site n’avait aucune autorisation de la part de SANOFI. Aucun lien commercial, aucune licence et aucune légitimité n’existaient entre les parties. Le titulaire du nom de domaine cherchait donc clairement à tirer profit de la notoriété du médicament Plaquenil, en trompant les consommateurs.
Dans ce contexte, SANOFI a saisi l’OMPI dans le cadre de la procédure UDRP. Le panel a rapidement constaté que les trois conditions cumulatives étaient remplies :
Similitude : le nom de domaine reprend intégralement la marque Plaquenil. L’ajout du terme « kart » n’élimine pas le risque de confusion.
Absence de droits : le défendeur ne possède aucun droit ni intérêt légitime sur la marque. Il ne s’est jamais identifié, ni en tant que distributeur, ni en tant que professionnel autorisé.
Mauvaise foi : le site était actif. Il vendait des médicaments, sans prescription, en exploitant une marque enregistrée. L’intention de détourner le trafic et de tirer un avantage commercial est donc évidente.
Ainsi, le panel a ordonné le transfert immédiat du nom de domaine à SANOFI.
Cette affaire démontre une fois de plus l’importance de surveiller activement les noms de domaine liés à des médicaments. En effet, l’utilisation frauduleuse d’une marque pharmaceutique n’est pas seulement une question juridique. Elle engage également des risques pour la santé publique.
Dès qu’un nom de domaine intègre une marque comme Plaquenil, les titulaires doivent réagir rapidement. En agissant par la voie extrajudiciaire, comme ici avec l’UDRP, ils évitent des procédures longues et coûteuses. En parallèle, ils protègent leur réputation, leur image et les consommateurs.
Grâce à la procédure UDRP, SANOFI a pu récupérer le nom de domaine plaquenilkart.com. Cette décision est exemplaire. Elle montre que les titulaires de marques doivent rester vigilants, en particulier dans le domaine pharmaceutique.
Le médicament Plaquenil, bien que réglementé, reste la cible de tentatives d’exploitation illicite sur Internet. Heureusement, des outils juridiques comme l’UDRP permettent une réponse rapide, efficace et adaptée. Les entreprises ne doivent donc pas hésiter à les utiliser dès qu’un abus est identifié.
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