Après avoir acheté des vêtements gothiques sur un prétendu site de la marque Killstar, des internautes ont reçu des alertes de leurs banques pour fraudes.
Killstar est une marque de l’entreprise britannique Draco Distribution Ltd. C’est un détaillant de vêtements pour femmes et hommes. Il vend plus précisément des articles inspirés du gothique et du rock alternatif depuis 2010.
La marque de vêtements gothiques Killstar propose ainsi des vêtements avec une touche d’obscurité. Killstar se présente alors comme un culte de style de vie sombre et avant-gardiste. Ses vêtements reflètent des pensées provocatrices et d’idées non conventionnelles.
En outre, Killstar est largement présent sur les réseaux sociaux. La société compte ainsi 1,9 million de followers sur Instagram. Elle a aussi près de 800 000 likes sur Facebook.
L’entreprise vestimentaire est entre autres propriétaire de la marque britannique KILLSTAR enregistrée depuis 2015.
De plus, elle est propriétaire du nom de domaine <killstar.com>. Il a été enregistré en 2005 et renvoie à la boutique en ligne officielle des vêtements gothiques Killstar.
Un cybersquatteur chinois a enregistré le nom de domaine litigieux <killstarsale.com> en décembre 2021. Il est redirigé vers un site web qui copie le site officiel de Killstar (y compris sa marque, ses textes et ses images). Il y prétend vendre les produits Killstar.
Une copie du site des vêtements gothiques Killstar
En conséquence, la marque a engagé une procédure extrajudiciaire « UDRP » numéro D2022-4340 auprès de l’OMPI contre ce nom de domaine litigieux.
De plus, la marque a été contactée par un certain nombre de consommateurs qui ont acheté des articles sur le site web litigieux.
Au lieu d’obtenir des vêtements gothiques Killstar, ils ont reçu des notifications d’alertes de fraude de leurs banques.
Les panels UDRP ont catégoriquement soutenu que l’utilisation d’un nom de domaine à des fins d’activités illégales, telles que l’usurpation d’identité ou d’autres types de fraude, ne peut jamais conférer des droits ou des intérêts légitimes à un cybersquatteur
De plus, la nature du nom de domaine litigieux est intrinsèquement trompeuse. Pour rappel, elle reprend la marque Killstar et un terme descriptif anglais (« sale », soit vente en anglais). Cela comporte un risque d’affiliation implicite.
Même si les produits proposés à la vente sur le faux site étaient des produits authentiques Killstar, le site internet ne peut toujours pas être considéré comme un usage loyal.
Le fraudeur a reproduit la marque dans le nom de domaine litigieux. De plus, il utilise les textes du vrai site ainsi que des documents protégés par le droit d’auteur.
Ainsi, il apparaît clairement que le cybersquatteur avait parfaitement connaissance de l’activité et de la marque Killstar au moment de l’enregistrement du nom de domaine. De mauvaise foi, il l’a enregistré afin d’en tirer un avantage indu.