Un escroc a utilisé un nom de domaine cybersquatté pour mener une escroquerie aux faux bons de commande. Il a tenté d’obtenir la livraison de biens d’une valeur importante de la part de fournisseurs des supermarchés ALDI.
Née en Allemagne, Aldi est une chaîne de supermarchés hard-discount. A ce jour, l’entreprise compte plus de 5 000 supermarchés à travers le monde. A l’image des autres enseignes de distribution, vous pouvez y acheter tout type de biens de consommation ; par exemple, des produits pour le petit déjeuner, des articles cosmétiques ou même du vin rouge.
Au Royaume-Uni, ALDI est la deuxième marque de distribution alimentaire la plus connue. Cela dit, un tiers britannique a acheté le nom de domaine <b2b-aldi.shop>.
Ce nom de domaine reprend la marque de commerce ALDI dans son intégralité. Ainsi, cela est susceptible de tromper le public en lui faisant croire que le nom de domaine contesté est exploité par ALDI.
Les lettres « b2b » dans le nom de domaine contesté renforcent la confusion. En effet, elles suggèrent que le nom de domaine litigieux fait référence aux activités commerciales des entreprises ALDI. Pour rappel, le terme «b2b» signifie Business to business. En cela, il fait référence au concept de services d’entreprise à entreprise.
Le nom de domaine a été déposé dans la nouvelle extension internet .SHOP. En avril 2021, il existe presque 900 000 noms de domaine déposés dans le NewgTLD .SHOP ; extension faisant référence à des activités de shoppings.
Place aux faux bons de commande pour mener à bien son escroquerie
Il semble évident que l’escroc devait être au courant de la marque ALDI lors de l’enregistrement du nom de domaine litigieux. Pour rappel, ALDI est l’une des marques de vente au détail alimentaires les plus reconnues au Royaume-Uni, où l’intimé réside apparemment.
Le nom de domaine contesté ne se résout pas en un site web actif. Cependant, un nom de domaine ne se résume pas à un site internet. Il peut aussi être utilisé pour adresser des courriers électroniques. Un nom de domaine suspect comme dans ce cas doit être particulièrement surveillé. Le monitoring SecURL alerte ses utilisateurs de tous les changements (ex : email, web, whois) liés au nom de domaine.
Dans ce cas, le nom de domaine cybersquatté a été utilisé comme adresse e-mail. Il a ainsi tenter d’envoyer une facture frauduleuse à un tiers qui pourrait être un fournisseur d’ALDI.
Le nom de domaine litigieux a été enregistré de mauvaise foi et est utilisé pour mener des activités frauduleuses. En se faisant passer pour le directeur général d’ALDI, il a usurpé par email l’identité de la société. L’objectif de cette escroquerie aux faux bons de commande ? Obtenir la livraison de biens d’une valeur importante de la part de fournisseurs potentiels d’ALDI. L’escroc a donc trompé le public en lui faisant croire que le nom de domaine contesté appartient à ALDI.
La marque remporte logiquement sa procédure extrajudiciaire UDRP dans cette affaire.