Un fraudeur s’est fait passer pour la société Champagne Louis Roederer en usurpant son identité par e-mail via un nom de domaine cybersquatté.
Champagne Louis Roederer est l’une des maisons de champagne françaises les plus connues.
Elle a été créée en 1776 et est située à Reims, en France. L’entreprise porte le nom de Louis Roederer, qui en a hérité en 1833.
Elle produit une large gamme de vins de champagne sous les marques LOUIS ROEDERER, CHAMPAGNE ROEDERER ou ROEDERER. Elle est également propriétaire du nom de domaine <champagne-roederer.com> enregistré le 26 mars 1997.
La société et ses produits jouissent d’une réputation considérable dans le domaine des vins de Champagne. C’est le cas non seulement en France mais également à l’international.
À partir des années 1870, l’entreprise commence à exporter ses vins aux États-Unis, et même vers le tsar Alexandre II.
Champagne Louis Roederer a désormais développé ses activités dans plus de 100 pays. A cet égard, 70,8% de ses volumes de ventes sont générés par les exportations. Ainsi, ses exportations annuelles totalisent trois millions de bouteilles à travers le monde.
Un fraudeur a pourtant déposé le nom de domaine litigieux <champagnes-roederer.com> le 24 janvier 2023. Il est alors utilisé pour une page parking contenant des liens commerciaux également liés aux vins de champagne.
De faux mails Champagne Louis Roederer derrière la page parking
En conséquence, la marque engage une procédure extrajudiciaire « UDRP » numéro D2023-1118 auprès de l’OMPI. Elle est représentée par le Conseil en Propriété Intellectuelle Plasseraud IP.
Le nom de domaine n’est pas seulement utilisé sur une page parking avec des liens publicitaires concurrents.
En effet, le nom de domaine litigieux a également été utilisé pour créer une adresse électronique. A partir de cette dernière, des courriels se faisant passer pour la marque de Champagne ont été envoyés.
Ils ont demandé aux destinataires, à savoir les distributeurs de Louis Roederer, une réponse concernant le calendrier de paiement de certaines factures prétendument impayées.
De plus, ces communications étaient signées par le nom d’un responsable des exportations travaillant réellement pour l’entreprise. Les faux e-mails y incluent alors le nom, l’adresse et le pied de page des champagnes.
Dans ce litige, le nom de domaine litigieux ressemble au point de prêter à confusion aux marques de la société de champagne. A cet égard, c’est un cas typique de « typosquatting ». Il est vrai que le nom de domaine litigieux ne diffère que par une seule lettre « s » de la marque CHAMPAGNE ROEDERER.
En conséquence, l’entreprise de champagne obtient le transfert du nom litigieux.
Le secteur viticole est régulièrement ciblée par ce type d’arnaque. Une arnaque au faux RIB (Relevé d’Identité Bancaire) a ainsi déjà visé les clients du château viticole français Château Lafite Rothschild.